
Gare de Ooty (Udhagamandalam), dimanche le 22 février 2009 - Les derniers instants se sont déroulés exactement comme je les avais espérés; nous sommes monter en train comme dans les films d’autrefois. Ils viennent de se dérouler dans cette ancienne station de repos pour colons britanniques. Fatigués de la chaleur, ils arrivaient comme nous en trains avec leurs grosses malles. À une altitude de 2000 mètres, le temps est plutôt frais. La nuit, chose rare dans le sud de ce pays, la température frôle le point de congélation. Geneviève et moi venons de jouer une partie de coudes pour obtenir des places à bord d’un train qui valait, semble-il, le détour entre Bangalore et la mer.
Fin d’une bousculade amicale : Trois seuls visages pâles dans un wagon prévu pour une soixantaine, le train va bientôt se mettre en marche. On vient de coincer un dernier passager. Le compte doit s’approcher d’une centaine bien serrée. Où sont les trois autres passagers canadiens? Il ne restait que deux places assises en première classe. Et comme c’est la fête de Mathilde, elle est au grand luxe sur les genoux de maman au côté de Florence. Et pourquoi Flo? C’est ce que se demandent Victor et Marie. Même s’ils ne le savent pas, mes deux co-passagers ont tellement plus de chance. Ils vivent avec tous ces gens un après-midi typique de la région des Nilgiris Hills. Certains jeunes près de nous sont là pour une ballade sur ce train historique à travers les états du Tamil Nadu et du Kerala. Ils sont aussi drôles qu’heureux. Ils crient durant les cours instants noirs où le train est engouffré dans les tunnels percés dans les montagnes. Ils prennent toutes les photos qu’ils peuvent avec la caméra de leur téléphone portable. Les paysages sont magnifiques : Montagnes, plantations de thé, cocoteraies et chutes ici et là. Le vert domine. Le train est historique parce que la locomotive qui le tire la douzaine de wagons est à vapeur! Je pense à mon père qui réparait, quand il était jeune, les bouilloires comme celle qui siffle à quelques mètres de moi. J’imagine sa joie de savoir que son petit-fils collé sur moi s’impressionne devant cette page d’histoire. On paierait cher pour l’appeler ce soir pour lui raconter ces instants. D’autres passagers sont avec nous par obligation. Comme ces femmes debout ou accroupies entre les rangées de bancs. Et l’autre qui dort debout pour vrai pour faire rire mon fils. « Papa, regarde, c’est vrai qu’on peut dormir debout! ». Même sur un tout petit banc, on est gêné d’être assis. Victor se serre plus près de moi afin qu’une dame dépose un gros paquet à nos pieds. Victor se pince le nez. Marie, elle, ne s’en fait pas, plongée creusement dans Un long dimanche de fiançailles qu’elle dévore (Merci Anne) depuis quelques jours. Elle lève les yeux quand Victor lui crie que c’est trop beau. Le temps heureusement ne presse pas de capturer la beauté quand on est une jeune fille de quinze ans.
On entre bientôt en gare je ne sais où. Je dois fermer mon très utile et petit XO qui a attiré bien des regards amusés durant les pauvres kilomètres passés. Encore quelques heures avant de joindre Metapulayam. Là-bas, nous courrons prendre un autre train pour Coimbatore une heure plus loin. Cette dernière est une vile industrielle, de transit pour nous, où nous embarquerons demain sur un autre train qui nous conduira enfin à la mer de Kochin (important port indien), célèbre pour le commerce des épices.
Le détour valait la peine, ça sent la mer…
Fin d’une bousculade amicale : Trois seuls visages pâles dans un wagon prévu pour une soixantaine, le train va bientôt se mettre en marche. On vient de coincer un dernier passager. Le compte doit s’approcher d’une centaine bien serrée. Où sont les trois autres passagers canadiens? Il ne restait que deux places assises en première classe. Et comme c’est la fête de Mathilde, elle est au grand luxe sur les genoux de maman au côté de Florence. Et pourquoi Flo? C’est ce que se demandent Victor et Marie. Même s’ils ne le savent pas, mes deux co-passagers ont tellement plus de chance. Ils vivent avec tous ces gens un après-midi typique de la région des Nilgiris Hills. Certains jeunes près de nous sont là pour une ballade sur ce train historique à travers les états du Tamil Nadu et du Kerala. Ils sont aussi drôles qu’heureux. Ils crient durant les cours instants noirs où le train est engouffré dans les tunnels percés dans les montagnes. Ils prennent toutes les photos qu’ils peuvent avec la caméra de leur téléphone portable. Les paysages sont magnifiques : Montagnes, plantations de thé, cocoteraies et chutes ici et là. Le vert domine. Le train est historique parce que la locomotive qui le tire la douzaine de wagons est à vapeur! Je pense à mon père qui réparait, quand il était jeune, les bouilloires comme celle qui siffle à quelques mètres de moi. J’imagine sa joie de savoir que son petit-fils collé sur moi s’impressionne devant cette page d’histoire. On paierait cher pour l’appeler ce soir pour lui raconter ces instants. D’autres passagers sont avec nous par obligation. Comme ces femmes debout ou accroupies entre les rangées de bancs. Et l’autre qui dort debout pour vrai pour faire rire mon fils. « Papa, regarde, c’est vrai qu’on peut dormir debout! ». Même sur un tout petit banc, on est gêné d’être assis. Victor se serre plus près de moi afin qu’une dame dépose un gros paquet à nos pieds. Victor se pince le nez. Marie, elle, ne s’en fait pas, plongée creusement dans Un long dimanche de fiançailles qu’elle dévore (Merci Anne) depuis quelques jours. Elle lève les yeux quand Victor lui crie que c’est trop beau. Le temps heureusement ne presse pas de capturer la beauté quand on est une jeune fille de quinze ans.
On entre bientôt en gare je ne sais où. Je dois fermer mon très utile et petit XO qui a attiré bien des regards amusés durant les pauvres kilomètres passés. Encore quelques heures avant de joindre Metapulayam. Là-bas, nous courrons prendre un autre train pour Coimbatore une heure plus loin. Cette dernière est une vile industrielle, de transit pour nous, où nous embarquerons demain sur un autre train qui nous conduira enfin à la mer de Kochin (important port indien), célèbre pour le commerce des épices.
Le détour valait la peine, ça sent la mer…
P.S. Merci pour vos commentaires, ils nous font tous tres plaisir. Les acces Internet sont tres rares. Quand nous les avons, ce n est souvent que pour quelques minutes. Nous lisons tous ce que vous ecrivez avec bcp d attention!
Bizous de toute la famille. On vit des experiences exceptionnelles.
Y
Yves, avez-vous le sentiment d'être complet? Il me semble qu'il ne vous manque rien ; vous êtes ensemble et vous vivez tout ça. C'est touchant.
RépondreEffacerEst-ce que c'est Marie dans la photo avec Victor et sa chemise blanche ? Elle ressemble tellement à Geneviève que je croyais que c'était cette dernière. Quelle est jolie!
Katherine
C est vrai qu on est super chanceux. Il ne nous manque rien tu as raison. C est Florence sur la photo! Une copie de sa mere...
RépondreEffacerY