4.3.09

Enfer à l’état pur

Hésitantes, nous entrâmes dans la prison de chaleur. Cherchant le numéro de notre cellule. Nous passâmes plusieurs fois devant celle qui malheureusement nous était désignée. Nous ne pouvions nous imaginer condamnées à vivre autant d’heures dans cet enfer! Assis les uns contre les autres, les fesses collantes de sueur, nous nous demandâmes combien de temps allait durer notre supplice. Malheureusement, nous ne pouvions nous douter que le pire était à venir…

* * *

Vite, nous aperçûmes que des multitudes et des multitudes de coquerelles, au corps mou et à la carapace dure, grouillaient dans tous les recoins de notre geôle. Certaines, déjà écrasées sur le sol humide et sale, et d’autres encore pris dans les crampons de nos chaussures.

* * *

Mobiles et immobiles, à travers les barreaux de notre fenêtre, nous vîmes des champs où des paysans habillés en lambeaux récoltaient une herbe rare brûlée sous un soleil de plomb. Des chèvres mangeaient les déchets qui s’étaient amassés, jour après jour, nuit après nuit, dans ce dépotoir qui était autrefois une prairie verdoyante.

* * *

Parfois, on voyait passer dans l’allée des pauvres gens nous montrant leurs blessures et nous tendant la main pour quelques roupies. Dans la cellule d’à côté, une gamine d’à peine 4 ans poussait des cris aigus et sa jeune sœur, des pleurs désespérés.

* * *

À la recherche d’une bouffée de fraîcheur nous déambulions dans le couloir en attendant la fin avec impatience. L’eau, qui manquait toujours après ces heures de chaleur infernale, était très rare. Parfois, des geôliers vendaient de l’eau chaude dans des bouteilles déjà ouvertes. Ce supplice a paru durer une éternité, alors que seulement 4 heures étaient péniblement passées. La fin arrivait… Nous le savions tous.

Enfin tout s’arrêta. Soulagées nous sortirent du train!

Marie et Florence (qui se sont bien amusées en parodiant notre voyage en train!)

5 commentaires:

  1. Anonyme9:32 a.m.

    Bonjour la petite famille en Inde,
    J'ai tout lu depuis votre départ,Je suis heureuse de vous voir tous si beaux et partage ces beaux moments.
    À votre retour, Lolo a hâte de vous serrer dans ses bras.Prenez soin de vous pour nous revenir en forme.
    une petite coquerelle avec ça!!!!!!!!!!

    Bizous bizous Lolo et Germain xxxx

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  2. Anonyme9:43 a.m.

    Que de peur!

    On vous pensait vraiment en prison.Quel soulagement de savoir enfin que vous étiez en train. Vous nous avez vraiment donnez soif et que de sueurs froides en vous lisant.
    Quel bel description de cette aventure. J'étais cloué sur ma chaise et je disais À Germain : "non! non! c'est pas vrai,ils sont rendu en prison avec des coquerelles eux qui ont peur des plus petites araignées.Victor devait rêver à un bon gatorade froid à partager avec ses soeurs.Ah! quel histoire!

    Lolo xxxxxxxx

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  3. Anonyme2:41 p.m.

    Moi aussi j'ai crû qu'il vous était arrivé malheur! Fiouuuuu!... Bien au contraire, vos récits ne relatent que du beau, du bon, du bien. Bien heureuse pour vous, et pour nous qui pouvons lire vos aventures. Merci de prendre le temps de nous les partager. Mathilde fait une très belle princesse !
    Katherine

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  4. Anonyme5:58 p.m.

    C'est fou!!! On avait l'impression de vivre avec vous cette aventure qui parraissait pas tellement agréable mais j'espere que vous vous êtes amusé après. L'inde à l'air d'être un pays extraordinaire et merci de nous le faire visiter a travers vos message...Zaza va bien, elle a fait un petit voyage chez votre grand-mère Bleau de même que Bubulle chez Grand-Maman Poiré pour notre semaine de relache.

    Bisous à toute la Famille et continuez à vous amuser!!!
    Cloclo -xxx-

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  5. L'enfer, c'est pour qui han? Pour personne n'est-ce pas...Pourtant, comme on le sait, plusieurs le vivent.

    Nous par exemple ces jours-ci, avec nos crampes au ventre. Surtout celles d'Emile. Pour lui, c'est l'enfer. Quand il les as, il n'aime plus le Mexique.

    Marie. Jimena t'embrasse. Nous avons passe un souper avec elle et l'avons embrasse pour toi.

    Nous sommes a San Miguel de Allende et Matheo pete le feu. Il a maintenant 6 dents et s'en sert pour mordre maman...

    Famille Bleau-Roy

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