Le temps
est doux, ici à Sihanoukville, au bord d’une mer calme, turquoise et chaude.
Les bougainvilliers sont en fleurs. La nature est généreuse. Les tables sont
débordantes de fruits exotiques, de senteurs et d’épices, de poissons et
crustacés. On comprend tous ces touristes et expatriés d’aimer ce pays avec ce coût
de la vie si abordable. Le paradis, quoi!
Mais on
voudrait vous cacher la pauvreté rencontrée, les bidonvilles, les bouts de tôle
rouillée en guise de domicile et les petits crottés qui en sortent la tête, les
déchets qui poussent partout, la prostitution, les estropiés qui présentent le
chapeau, la pollution en capitale, les camions bondés de jeunes femmes
déversées par d’immenses usines de textile chinoises à la tombée du jour; enfin
tout ce que le regard quémande à la pensée d’adoucir.
Puis arrive
enfin la rencontre au coeur du Cambodge, ces gens. Ces hommes et ces femmes, le
sourire aux lèvres, curieux, généreux et respectueux. C’est Denis qui a su créer
l’étincelle pour qu’opère la magie de la rencontre. Un gars génial, super
sympathique qui parcourt des km avec sa moto, avec pour tout carburant, sa foi.
« Father Denis » est un allumeur de sourires, un jeune prêtre des
Missions étrangères du Québec ici depuis près de six ans. Les enfants sont
tombés sous le charme. Il nous a permis de rencontrer toutes ces belles
personnes venues d’ailleurs : Antoinette, infirmière française, qu’on a
suivi à travers les villages pour soigner mais surtout écouter patiemment ses
patients. Dans la foulée, on a pu visiter quelques écoles maternelles de villages soutenues par la mission de Denis.
Hier
encore, c’est un couple italo-bolivien, avec leur poupée de 5 ans, qui nous a communiqué
son soutien à ce peuple, mais aussi sa tristesse devant des injustices qu’ils ne
peuvent dénoncer. De magnifiques projets de diverses ONG prennent place devant
le laisser-faire du gouvernement face à l’éducation, la santé, la qualité de
l’eau. Ce gouvernement préfère malheureusement brader son pays, sa main-d’oeuvre,
ses ressources naturelles et minières avec des puissances comme la Russie et la
Chine.
Des questionnements
constamment nous hantent. C’est peut être ce dont notre ami Jean-Guy parlait,
la solitude du voyageur.
Genou
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