3.11.04

Semaine II

Nous étions optimistes en pensant quitter Quito en voiture après une semaine. C’était avant d’avoir pris mon premier cours obligatoire (Business 101) en Équateur. L’achat d’une voiture s’est avéré pas mal plus complexe que prévu. Du travail à temps plein pendant que Geneviève commençait à faire l’école avec Florence et Marie. Grand-papa, Victor m’a beaucoup aidé dans ces démarches. Je lui ai promis de te le dire. Je savais pourtant que ça n’allait pas être si simple. Normal! Comment acheter une voiture alors qu’on n’a pas d’adresse fixe ou de compte de banque dans un pays? Bien que le transfert d’argent ne soit pas encore finalisé (lenteur des systèmes banquiers nord-américains), ce n’est pas notre itinérance qui nous a ralentit. Je vous sauve des détails mais voici, ce qui fut long et pénible. Tenter d’éviter d’acheter une voiture volée, libre d’hypothèque à un homme qui l’avait lui acheter, il y a quelques mois, de la veuve du précédant propriétaire. Pour complexifier l’affaire, il n’avait pas signé ce contrat avec cette dame, histoire d’éviter de payer des impôts. C’est donc ce contrat en blanc que je devrai à mon tour signer devant notaire pour faire de nous les heureux propriétaires d’une voiture qui fait bip bip (elle a un problème d’alarme!), un Land Rover Discovery gris 1996 qui a moins de 100 000 kilomètres. Après avoir passé quelques jours au garage Britan Motors où je suis désormais connu (Gracias a Juan Carlos que habla un pocito de ingles), la voiture qui devait avoir été mise en parfait ordre montre encore quelques comportements douteux. Elle s’est étouffée plusieurs fois aujourd’hui (!?). En écrivant ces lignes, je viens de penser que je n’ai pas assuré la voiture. De toute façon l’assurance des voiture n’est pas obligatoires dans ce pays et nous retournons à Quito cette semaine pour finaliser l’affaire. J’espère alors sécher mon cours de Business 102 en Équateur.

La semaine a quand même été belle, hormis le fait qu’on s’est fait voler deux appareils aussi pratiques que dispendieux; un nouveau cellulaire et notre appareil photo numérique (tant aimé, snif!). Dans le premier cas, quand j’ai appelé mon numéro, le gars me demandait 100$ pour me le ramener. Orgueilleux et tout de même pas si obstiné, je préfère en racheter un nouveau de seconde main à vingt ou trente dollars. J’ai eu ma leçon. Fernando m’avait d’ailleurs conseiller d’aller vers cette option dès le premier jour à Quito. Pour ce qui est de l’appareil photo, on croit savoir qui l’a pris et quand, mais dans le doute je crois qu’on doit s’abstenir plutôt que de confronter cette personne. Geneviève et moi sommes quand même de tendance distraite (!) En transit, nos petites têtes sont souvent pleines de détails de logistique alors que nos mains sont pleines de celles de nos petits compagnons de voyage. On fera encore plus attention. Promis. Je vous raconte ces mésaventures, mais elles sont à mettre en perspective avec notre sentiment de confiance qui grandit chaque jour ou l’on vit dans ce pays. Les équatoriens sont très amicaux.

La semaine a été belle parce qu’enfin de Quito on a pris la sortie côté nature; direction Papallacta, un complexe de sources thermales (un peu comme celles de Bańos) où l’on a finalement pu voir les premières grandes beautés de ce pays et eu raison de nos grippes. Geneviève a trop en tête son récit de notre passage à cet endroit pour que je vous empêche de le lire dans ses mots.

Un seul commentaire. Le voyage en autobus aller-retour s’est déroulé à merveille. On se sentait comme de vrais back-packers. Jamais, comme au moment du retour en attendant le bus vers Quito dans ce décor spectaculaire (Volcans, verdures, lamas, vieux camion arrêté pour nous vendre des fruits exotiques) n’avions nous trouvé le temps si doux à attendre.

Le lendemain, après avoir pris la voiture, nos valises et des provisions on a eu pour la première fois le sentiment de commencer notre voyage. Otavalo, la ville du plus grand marché d’artisanat en Équateur nous attendait, pleines de joies et de douceurs. (Voir Post sur Otavalo)

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