28 et 29 octobre
Après deux heures de bus de Quito, pendant lequel on a eu droit à un film vidéo d’une extrême violence. On devait en détourner le regard des enfants et les nôtres pour focusser sur une nature différente, des vallées, des montagnes, des ravins, des plantations à flanc de montagnes, des ruisseaux et le tout scandé par les freins de cet énorme véhicule qui roulait sur cette route sinueuse.
L’autobus nous expulse enfin dans un tout autre univers que celui de Quito. Ca sent bon le vert, la terre, l’humidité. Une bonne marche de 20 minutes nous fait pomper le cœur, mais rassasie nos poumons.
Les sources thermales de Papallacta nous ouvrent leurs portes.
Une petite maison typique, qui sera nôtre pendant ce séjour, en terre et toit de paille, d’un confort sympathique et rustique donne sur deux petites piscines en pierre d’eau thermale, eau chauffée des volcans. C’est tout simplement délicieux et enivrant. Tous, petits et grands, s’y délectent et décompressent. Assis tout au chaud, nos yeux se lèvent vers ces hautes montagnes verdoyantes. On devine les bergers de lamas et de vaches, tout en haut. On pense déjà au plaisir des grands-parents dans ce petit paradis.
La visite au SPA, est encore plus excitante. Une dizaine de piscines, offrant chacune leurs vertus nous ravissent. Isabelle, ma sœur, y serait des plus heureuse et des plus … ratatinée, car on ne veut plus les quitter.
On se sent presque coupable d’être si bien en ce pays où l’on connaît quand même la pauvreté matérielle de ses habitants.
Puis c’est au tour des bains publics, les familles y sont joyeuses. Les bambins, un peu partout, goûtent aux douceurs de la chaleur de cette eau. Cela nous rallie à eux. L’eau chaude appartient presque à tout le monde, car il faut pouvoir s’y rendre!
Au souper, on goûte à la truite, plat typique de la région, servie sous différentes sauces et cuisson. Jusqu’aux étoiles qu’on devine en cette nuit nuageuse, encore et encore, on se baigne au pied de notre maisonnette.
En embrassant les enfants après cette journée mémorable, dans leur lit douillet, mes pensées s’évadent vers ces enfants de la rue vus à Quito. Trois petits, dont un, le plus jeune à peine d’un an, endormi sur un carton au sol. Les deux autres insouciants s’amusent avec des riens. Leur mère n’est sûrement pas loin, à vendre des billets de loto ou autres babioles. Il est vrai qu’ici on a vu que peu de gens quêter, ils vendent plutôt des petits trucs au coin des rues. C’est plus digne pour eux sans doute. J’ai hâte de réaliser quelque chose pour eux, je cherche ma petite mission.
Le lendemain, on s’aventure dans un sentier d’exploration écologique qui longe un ruisseau en cascade. On découvre une nature encore plus généreuse, c’est tout comme la jungle. Victor est tout fier de jouer à Tarzan, entre les lianes, les bambous, les énormes fougères et autres plantes parasites. Marie et Florence, jumelles au cou, sont à la recherche de colibris et de mariposas (papillons). Quant à la joyeuse Mathilde, sur les épaules de papa ou maman, elle pousse les branchages de ses yeux. Elle en sort tout de même avec une jolie couronne!
Un troupeau de lamas nous attend dans un détour. Leur berger, non loin, pêche et nous sourit. Les lamas sont farouches. Malgré la danse des enfants tout autour pour leur offrir une poignée d’herbes fraîches, ils s’en éloignent.
Une heure plus tard, on est de retour.
Une dernière saucette, et c’est déjà le départ. Une camionnette nous descend à la route. Les enfants et le plus grand, sont dans la boîte, riant au vent et à la vieille dame, le dos courbé sous la charge de son paquet, qu’ils croisent sur le chemin.
Les fruits achetés au cultivateur nous font patienter joyeusement le bus pour revenir à Quito.
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