26.10.04

La Mitad del Mundo

Et oui, nous avons foulé le sol de ce fameux milieu du monde, un pied de chaque côté de l’hémisphère, à la latitude 0 degré, 0 minute 0 seconde. À une heure de taxi, en se faufilant entre les montagnes très arides, comme en Bolivie, on arrive sur ces lieux comme lors d’un pèlerinage, au milieu de nulle part.

L’endroit est touristique, vaste et agréable. En son milieu, cette immonde tour coiffée du globe terrestre, marque l’endroit. Tout autour des parcs qui font le bonheur des enfants, des kiosques d’artisanat, une place publique où se succèdent des troupes musicales et folkloriques. Les gens sont heureux, on danse, on chante en famille même les aînés n’ont pas perdu le rythme et ce balancement des hanches, c’est joyeux. Le soleil y est pour beaucoup et la chaleur qu’il procure.
Les jeux d’enfants sont simples, construits à partir de rien, des pneus, des poulies, des troncs d’arbres, des barres d’acier, et tout ça très coloré. De bonnes idées pour le domaine de Rawdon!

On mange la cuisine d’ici, le végétarien est comblé en Equateur. Du maïs, des gros grains bouillis, des fèves rouges en sauce, des pâtés de patates au fromage, des bananes frites, de l’avocat à profusion, des soupes de patates… enfin délicieux! Mais le carnivore y trouve aussi son compte (à bon compte), quoiqu’il n’ait pas encore goûté au cochon d’inde grillé, le `cuy`, qui se prononce couille !! Les enfants manifestent contre ce plat, d’ailleurs.

Belle journée qui se refroidit dès 4 heures pm et s’ennuage rapidement.

25 octobre

Un samedi à Quito

Malgré la grisaille et les nez qui coulent, on part à la découverte de ce Quito colonial dont les équatoriens sont fiers et le monde entier d’ailleurs, ville reconnue Patrimoine mondial par l’Unesco
.
Univers grouillant, très populeux. Tous ont quelques choses à vendre, des lacets, en passant par des petites culottes, des cours d’anglais, toutes sortes de nourriture, chaude et froide, des lunettes et bien d’autres. On se tient serré, on en devient même parano. Surtout quand Yves braque l’appareil photo sur ces monuments historiques et ces rues escarpées, on le surveille. Peut être à tort, on ne sait pas. Les gens sont si beaux, du nourrisson à la personne âgée, des traits foncés, la peau cuivrée et les cheveux d’un noir d’ébène. Ils semblaient préoccupés, sûrement quant à leur gagne-pain.

L’architecture espagnole est très présente dans cet univers de pierre et de chaux. « Une explosion d’art baroque nous saisit ». Les édifices colorés enjolivent la grisaille de la journée. Des cathédrales et leur clocher ponctuent le ciel et les montagnes qui entourent la ville. Tout en haut d’une colline, la statue de la vierge (la Virgen du Panecillo), symbole de Quito, que vous voyez derrière la photo.

C’est presque étourdissant tant il y a à voir. Marie nous le souligne, elle ne file pas aujourd’hui. On abrège donc la visite dans un musée splendide, Museo de la Ciudad, une belle rétrospective des siècles passés, de la colonisation sociale et religieuse.
Marie fiévreuse, on quitte cette action de la ville pour se retrouver dans un Quito plus tranquilo.

En soirée, on se ballade dans le quartier de l’hôtel, Mariscal Sucre. Il s’en dégage une odeur trop touristo, backpackers avident de rencontres et de restos de leur pays. Ça nous déplait un peu. Par chance on se trouve une petite pizzeria, grande comme la main si généreuse des proprios, una abuelita et su familia. Trois tables et un jeu de soccer sur table (babyfoot), réunissent les enfants qu’importe la langue. On fête le gendre ce soir, des guirlandes et des ballons lui font honneur. La gentille grand-mère invite Marie à venir y fêter son anniversaire qui arrive bientôt, le 3 novembre.

On sort de là, heureux d’avoir créer des liens, des échanges quoique timides à cause de la langue mais très sympathiques (10$ pour trois pizzas, un burrito et deux grandes bières).

23.10.04

Ce matin à Quito Posted by Hello

Enfin branchés!!!

Tout va bien

Mise à part la grippe que nous nous transmettons sans doute d’un à l’autre dans la proximité de notre petit studio, tout va bien. On se remet de l’émotion et des vertiges du départ. Un rythme agréable s’établie. On se sent en sécurité. La température est très variable. Au menu de chaque journée à date : Soleil, nuages, pluie, chaleur, et fraîcheur.

Bien que Quito, sans aucune espèce de doute, soit la ville au monde où l’on trouve le plus de café Internet per capita, nous n’avions pas encore trouvé l’occasion de se brancher pour vous écrire. Sans mentir, dans le quartier où nous habitons, il y en a un ou deux à tous les coins de rue. Plusieurs Lavanet aussi. Pratique, on met le linge dans la laveuse, les enfants dans la sécheuse et puis voilà, on surf tranquillement sur le Net. La vie moderne quoi. Aujourd’hui, en allant faire l’épicerie, nous avons acheté une tarjeta de OnNet, un ISP qui vend de l’Internet à la carte. 10$ pour deux heures!!! Voilà qui devrait améliorer notre assiduité aux bloques.

Que trois nuits depuis notre arrivée et déjà on trouve que le temps file. Ce week-end, nous découvrirons le Quito colonial. Pour l’instant, nous sommes restés dans la partie moderne et business. On apprend à aimer Quito. Deux souper au restos, un équatorien typique (très viande) et un mexicain. Ce soir là, on a beaucoup pensé à Jimena. Peut-être trop. Florence a éclaté en sanglot disant qu’elle ennuyait beaucoup de Jimena, puis de sa maison. Elle s’est consolée depuis. Nos journées sont faites de marche, d’arrêts dans des parcs et de visites de garages où l’on vend des voitures usagées. Depuis deux jours, j’en ai visité au moins dix. Aujourd’hui, j’ai fait faire deux « chequeos » (vérifications mécaniques) sur des Land Rover Discovery (95/96). J’allais acheter une des deux quand j’en ai vu une troisième par hasard qui me semblait encore mieux. Je crois que nous en avons encore pour une semaine de paperasse et d’amélioration de notre dialecte espagnol avant de quitter Quito avec une voiture. Pas grave. Nous sommes de mieux en mieux dans cette ville, avec ses habitants gentils, affables et honnêtes. Nous fondons cette opinion notamment après de multiples interactions avec des vendeurs de voitures usagées (!), ce qui n’est pas peu dire.

Ce temps en famille nous permet de parler beaucoup avec les enfants. Ils vivent comme nous des moments intenses. À date, la plus belle citation du voyage est celle de Marie. Elle venait de me demander si je m’ennuyais moi de mon pays. Après avoir réfléchi, je lui ai répondu que mon pays c’était là ou ils étaient, ses sœurs, son frère et sa mère. Spontanément, elle m’a dit : « Papa, toi tu es comme la terre, et nous Maman, Florence, Victor et moi, nous sommes les cinq continents. » Nous apprendrons tous des uns et des autres durant ce voyage.

22.10.04

Avis de recherche

Quelques jours avant le départ, à la Cordée à Montréal, on a rencontré Virginie et Anne-Marie par hasard. Toutes deux sont allées en Équateur et ont adoré leur voyage. Leurs yeux brillaient tellement qu’elles ont contribué, sans trop le savoir, à nous remonter le moral dans cette dernière semaine vertigineuse de préparation. Virginie et son chum en revenaient, ils avaient plein d’adresses et de contacts à Quito et au pays. Gentiment, elle nous a laissé son adresse et bêtement nous l’avons égarée (snif). Comme nous leur avions laissé l’adresse du blogue, nous croisons les doigts pour qu’une ou l’autre voie cet avis de recherche. Si par hasard vous passez à la Cordée. On aimerait que Virginie communique avec nous.

Gracias

La première journée à Quito…

À la ville qui pue! Voilà l’idée de Florence quand est venu le temps de faire un toast au souper. En effet, la Quito qu’on a découverte est très polluée. Par les voiture et par leur bruit. Ne montrant rien de particulièrement beau, Quito était grise durant cette première journée. La température a varié entre 10 et 15 degrés. Tous grippés et un peu incommodés par les effets de l’altitude (essoufflement, bouche asséchée, léger maux de tête), on a marché deux fois deux heures entrecoupées par une longue sieste familiale. Première épicerie, multiples essais encore infructueux pour activer le cellulaire GSM qu’Alex (collègue au bureau) m’a refilé. Après la deuxième marche (dans la bonne direction cette fois-la), l’impression générale était un peu meilleure. Un parc d’amusement, tombant un peu en ruine, et un appel aux grands-parents ont contribué aux premiers sourires des enfants.

Le matin au déjeuner, nous avons fait la connaissance de Catherine et Fernando les proprios de l’auberge. Du point de vue de l’élégante dame française et de son charmant mari équatorien, notre projet devrait bien se dérouler. Ils nous ont donné quelques pistes et quelques pièges à éviter. On a même réunit les enfants pour qu’ils entendent d’autres bouches que la nôtre les risques d’enlèvement d’enfants pour le commerce vers l’Europe ou les USA. Je crois qu’ils ont encore moins peur que nous. Nous serons vigilants. Promis.

Au programme pour la deuxième journée, intensifier les recherches en vue de l’achat de l’auto pour fuir Quito; on vient à bout d’idées et d’arguments pour convaincre les enfants de la beauté de notre expérience.

Le départ et l'arrivée

Depuis le temps qu'on en parle et qu'on casse les oreilles d'un peu tout le monde avec ce projet, le voici enfin en branle. Nous sommes arrivés à 19h20pm avant hier à Quito crevés mais heureux que tout ait si bien été. Les enfants ont super bien voyagé. Chacun portait son sac à dos. Victor et Florence n’ont pas fermé l’œil durant ce long périple. Partis de la maison Bleau vers 3h30 am, nous avons enregistrés huit grandes valises et nous portions avec nous sept bagages à main, sans compter une petite Mathilde un peu grippée et sa poussette. Aucun pépin, hormis l’eau de la plage de South Beach qui était contaminée par une bactérie quelconque. Eh oui, nous avons maximisé les six heures d’attente à Miami en prenant deux taxis et en se mouillant les pieds à 35 degrés dans la grande bleue souillée. Je crois qu’à posteriori nous pourrions qualifier cette idée (la mienne) d’une erreur! Les deux vols ont bien été. Particulièrement le deuxième alors que les enfants ont pu écouter le dernier Harry Potter en espagnol.

Le temps était doux à notre arrivée. Contrairement à ce qu’on pensait. Une heure de décalage nous séparait de Montréal. Dans quelques jours quand vous reculerez l’heure sur l’automne québécois, on aura la même heure. Durant toute cette journée, ma plus grande angoisse était d’imaginer comment allions-nous faire avec tous ces bagages à notre arrivée? L’hôtel devait envoyer un taxi nous prendre. Je les avait prévenus (muchas maletas)! Peut-être ont-ils eu peur? Pas de taxis de l’hôtel au rendez-vous. Hier, ils nous ont dit qu’ils n’avaient de camionnette assez grande. Tout a bien fini quand même, un minibus et Diego, son chauffeur, nous ont gentiment reconduis à l’hôtel Antinea dans le nouveau Quito. Petit appartement parfait avec cuisine. Après avoir couché les enfants et leur avoir dit combien on aimait ces petits voyageurs courageux, Geneviève et moi avons pris avec un grand plaisir les deux bières froides que Santiago nous a apportées en guise de bienvenue. Un toast et un sourire complice à notre travail d’équipe, nous étions fiers de nous. Partir en Équateur avec nos 4 enfants… On l’a fait.

16.10.04

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