Santa Cruz, Galápagos
Cette longue halte à Guayaquil est donc terminée. Les soirées des dernières semaines dans cette ville auront à peine suffit à organiser la suite de notre aventure. L’organisation du voyage à Galápagos, d’où je vous écris maintenant, s’est faite sans trop de difficultés. La seule difficulté réelle fut celle d’accepter le coût d’une telle aventure pour six. On a eu beau avoir négocié très fort, réussit à payer le prix des nationaux, fait oublier quelques enfants malgré cela, la facture avait le goût de l’eau de la mer. Nous savons cependant que la chance que nous ayons d’y être n’a pas de prix.
Non, le plus compliqué dans toute cette préparation fut de décider la direction vers où aller terminer ce grand voyage. Allions-nous en profiter pour visiter le sud de l’Amérique Latine où encore remonter doucement en traversant l’Amérique centrale? On a plusieurs fois cru être certains et d’accord, avant de rechanger d’idée. Les deux avenues avaient des atouts importants. Nous sommes si près de l’Argentine et du Brésil, comment ne pas s’y rendre? Buenos Aires, le Tango, la Patagonie, les chutes d’Iguazu (les plus grande au monde), la Bossa Nova, l’amazone du Brésil. Bien sûr, l’hiver y commence, mais ce n’est pas un peu de fraîcheur qui nous arrêtera. Par contre, les distances sont immenses, comment ferons-nous sans voiture? Au nord, la voiture serait restée avec nous (je commençais à m’y attacher), au moins jusqu’au Mexique. Mon idée était de la ramener jusqu’au Canada; de mettre la voiture sur un bateau de Guayaquil jusqu’à Panama et par la suite traverser le Costa Rica, le Nicaragua, l’Honduras, le Guatemala jusqu’au Mexique (pour aller embrasser Jimena plus rapidement). Ce voyage aurait conservé les mêmes parfums culturels (civilisations anciennes), alors qu’au Sud, à Buenos Aires notamment, c’est un peu l’Europe, l’occident… On a bien essayé pourtant, j’ai pris contact avec des agents de douanes, des entreprises de transport maritime, des personnes qui ont déjà fait ce périple, avec des agents de transports Canada, pour me rendre compte, non sans déceptions, que d’importer une voiture qui n’est pas conforme aux normes américaines, que de traverser tout ces frontières, que d’accumuler tous ces coûts et ces kilomètres devenait franchement une mauvaise option. J’avais d’ailleurs déjà commencé à m’obstiner avec un fonctionnaire canadien sur l’interprétation d’une exception dans le règlement d’importation des voitures au Canada… On a pas besoin de cela en voyage!
C’est enfin décidé! Nous avons d’ailleurs vendu la voiture à six heures du soir la veille de quitter pour les Galápagos. Nous partons donc le 14 mai vers Buenos Aires sur un vol de nuit (Lan Chile), avec un arrêt à Santiago où il est possible que nous passions quelques jours. Geneviève voulait un cours de tango pour sa fête (1er juin)! La seule question qui demeure est en rapport au partenaire, serais-je celui qui lui cognera la tête et lui pilera sur les pieds, ou aura-t-elle la chance de côtoyer les gestes romantiques d’un séduisant argentin? C’est elle qui choisira! L’économie actuelle de l’Argentine est très favorable à ce voyage. La valeur du dollar face au Peso argentin est très élevée. Nous sommes tous excités à l’idée de s’approcher autant du Pôle sud. Nous voyagerons principalement en bus ou en train. Peut-être louerons-nous un voiture, ici et là, le moins possible. Après l’argentine où nous séjournerons environ un mois, nous remonterons vers le Brésil, en passant sans aucun doute par les chutes d’Iguazu. Nous verrons peut-être l’Amazone de ce côté. Voilà, si tout va bien, c’est probablement d’un vol en provenance de Sau Paulo (16 heures) que nous rentrerons à la maison. Les enfants ont tellement hâte!
La famille qui voudrait écrire plus souvent
Mil besos de Galápagos
lafamilleenequateur
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