21.4.09

Ranthambore, National Park


30 mars 2009

Merci à tous mes amis qui m’ont écrit. Je vais vous parler d’un safari que j’ai fait dans le Nord de l’Inde.
On est parti en jeep pour faire un safari. J’ai vu des crocodiles, des paons, des singes , des cerfs, des biches et des bambis. Du haut d’une falaise, j’ai apercu un hibou perché dans un arbre. Tout à coup la jeep allait très vite et en plus la route était très bosseuse. Ouf! On se faisait brassé.!

En revenant, on a vu un bébé bambi qui buvait du lait de sa maman. J’aimais voir le paysage vert et les montagnes. Un gros sanglier a traversé notre chemin et plein d’oiseaux multicolores volaient.

En arrivant à la sortie, la grille était barrée. On a dû crier pour que le policier vienne nous ouvrir. A l’hôtel, il y a un homme qui nous a donné une serviette mouillée pour notre visage. AH! Ca faisait du bien!

Victor, le safari men

Le Rajasthan

Le Nord de l’Inde est différent du Sud. Il y a plus de temples, de musulmans car beaucoup de femmes sont voilées et les hommes portent des turbans. À Pushkar on voit le désert et on est allé faire une promenade qui durait trois heures à dos de chameau. Quand le chameau s’assied ça fait un petit peu peur. Dans les rues, se promènent des éléphants, des chèvres, des chameaux et beaucoup de vaches.

Victor

6.4.09

Comme un dimanche après-midi d'été

Delhi

Onze heures. Genou fait les valises encore une fois. Marie a le nez dans Five Points, un roman d'auteur à succès ici en Inde. Un de ceux qui produit pour Bollywood des comédies romantiques. Flo compte les chameaux, les vaches, les cochons, les rats et les tigres pour s'endormir les lumières allumées. Victor est aux antibiotiques. Il sort d'une gastro qui nous a sauté dessus, lui et moi, il y a quelques jours. Il vient de s'endormir dans le grand lit à côté de sa soeur Mathilde. Y'a pas deux minutes ces deux-là nous faisaient perdre patience en se chamaillant encore une fois. Maintenant qu'ils dorment, ils paraissent tellement sages.

Un p'tit effort mon vieux! T'as pas écrit beaucoup. Et toutes ces images dans nos têtes. Avant-hier, le Taj Mahal à Agra. Tagore (immense poète indien) a dit de cette construction : "Une larme sur le visage de l'éternité". Il faudrait être aveugle pour ne pas s'émouvoir devant cet élan d'amour. 30 ans, 20 milles hommes, des tonnes de marbre en hommage à une femme qui laissa triste un roi . Nous avons tous succombé. Et quelques jours avant, le parc national du Ranthambore, là où Rudyard Kipling a imaginé l'histoire de Moogly, Baloo, Baghera (ours et panthère en hindi) dans son livre de la jungle. On y arrivait après quelques jours à Udaipur, une ville romantique du Sud du Rajasthan où fut d’aileurs tourné Octopussy, un James Bond quelconque.

Huitième semaine de voyage. À enfiler ces souvenirs les uns derrière les autres, nous sommes heureux de pouvoir compter sur nos 6 mémoires pour s'en rappeler encore longtemps. On parle toujours de voyage, des différences avec ce qu'on imaginait, de nos souvenirs ensembles. On fait des liens avec nos autres voyages. Des liens qui nous tissent, je crois, plus serrés chaque jour. Les enfants ont une telle mémoire. Est-ce qu'on en fait trop? Tous ces kilomètres! L'Inde a tant à offrir? On n'aura pas vu Mumbai et on ne verra probablement pas Varanasi (Benares), tout comme on avait sauté par dessus Madurai et la côte est de l'inde (mer de Bengal).

Ce temps de notre voyage commence à ressembler à un dimanche après-midi d'été. Avec tout ce que cela transporte : le bonheur de profiter du temps qui passe, la vue des enfants qui grandissent trop vite, le choix de ne rien faire, ou encore, celui de refaire le monde durant un somme. Lire le journal et s'impressionner que Tata sort ces jours-ci, la nano, une bagnole à moins de 2000$. Pas une Lada, mais plutôt l'équivalant d'une Toyota Echo ou d'une Honda Fit. On présume ici qu'elles se multiplieront sur les routes à venir de l'Inde. Quelques dizaines de millions de nouveaux humains troqueront leur vélo pour la vroum-vroum de liberté. Et comme les dimanches, arrive un petit pincement au coeur aussi, en pensant que les heures, pour nous les jours, s'envolent et le temps de reprendre la vie de tous les jours nous guette.

Au plan humain, l'expérience de ce voyage, bien qu'aussi extraordinaire que celle de notre grand voyage en Amérique du Sud, aura été très différente. Le véhicule familial était différent, avec à bord une ado de 15 ans et une autre grande de douze ans qui se seront couchées souvent après nous. Un Victor, nouvel élève à l'école de sa mère. Toujours aussi gamin, amateur de pierres semi-précieuses et de tout ce qui touche aux sports. Notre petit bonhomme aura commencé ce voyage à reculons, maintenant que la fin approche, il est heureux de sortir son Anglais dès qu'il le peut. What about Mathilda? Baby, baby, beautiful... comme disent chaque jour les indiens qui croisent ses yeux! Pas étonnant qu'elle refuse de grandir, de laisser sa place toute chaude du bébé de la famille. Nous qui faisons beaucoup d'algèbre et de pratiques d'exposant ces temps-ci avec les filles, je vous la décrirais selon la formule suivante : caractère = sa tête dure puissance 2 multipliée par son charme au cube, le tout divisé par un manque de sommeil fréquent. Elle a une première dent qui branle. Tellement qu'il ne serait pas étonnant que son sourire fasse une grimace quand elle rentrera au Canada. Marie aura souffert du manque d'espace que procure un long voyage en famille. Pas toujours facile de vivre à 6 (surtout avec ses parents) dans quelques mètres carrés, tout le temps! Heureusement, dans ses rêves, ses amies lui faisaient des courtes échelles côté bonheur. Combien nous en a t-elle racontés les matins au déjeuner? Le journal qu'elle dédie à ses amies est rempli des pensées que des parents souhaitent pour leurs enfants. Nous sommes fiers d'elle, de sa beauté vive, de tout ce qu'elle comprend déjà de la vie. Elle a des opinions claires sur la justice, l'environnement. Elle aime les gens et les approche facilement. Elle se voit reporter international. Qui sait? Quant à Florence, elle nous rappelle chaque jour que nous sommes au pays de la soie. Son caractère et sa sensibilité auront aidé à atténuer bien des petites frictions produites par tout le mouvement produit par ce voyage. Elle adore la route. Les bijoux, les vêtements, la bouffe. Toujours prête à faire le petit détour pour goûter un peu plus cette Inde dont elle raffole. Clotilde (une lectrice assidue de ce blogue) aura été avec elle en pensée tout au long de ce voyage. Plus que treize dodos avant que ces deux-là ne se reprennent par la main de cette grande amitié qui les unit.

Quant à la maman, l’infirmière, le guide du voyage, elle vient de fermer les yeux. Repos mérité! Le voyage l’épanouit. Comme à la maison, elle a une énergie inépuisable dont elle s’est encore servie durant ce voyage pour provoquer les rencontres, les découvertes, pour trouver les sentiers différents qui mèneront ses enfants à devenir de meilleurs petits humains. Pour son bonheur, et le nôtre par extension espérons, elle nous tire dans un ashram (genre de commune où nous pratiquerons yoga et méditation!?!), hors de notre zone de confort durant quelques jours. Elle a raison, notre voyage aurait été incomplet si nous n’allions pas joindre les mains près du cœur en pratiquant le Om universel. J’irai en pensant à Ghandi, bien qu’encore aujourd’hui, la spiritualité transpire de partout ici en Inde; authentique, colorée, intégrée aux vies des familles

Bon allez. C’est mon tour, je vais me coucher près de celle qui aura multiplié mon destin par son audace et sa fois dans la vie. Seul bémol, je n’attendrai pas encore ces bras ce soir. Un petit trait d’union nommé Mathilde m’en empêchera… Bonheur en banque que je me dis.

Bonne nuit.

Y

2.4.09

Dans le désert du Rajasthan


Puskar, 24 mars

Hier après-midi, nous sommes partis en promenade dans le désert. Et pour ceux qui veulent bien me croire, à dos de chameaux! Embarquer sur la selle est chose facile , mais quand le grand animal veut se mettre sur ses pattes, ce n’est pas évident! Ni pour le chameau ni pour nous qui sommes angoissés. Durant les premiers pas, on regrettait d’avoir choisi ce moyen de transport, après ça allait. Les 3 heures ont été très agréables (Marie-Laure et moi,maman et Victor, papa et Mathilde). Devant nos yeux, défilaient des paysages désertiques, du sable, des montagnes et quelques buissons. Nous avons pris une pause, j’ai dû fermer mes yeux pour descendre et monter du chameau. Nous avons vu le soleil se coucher, c’était magnifique! Quand on est descendu de l’animal, on est reparti à l’hôtel, le coeur heureux et les jambes raquées.

Florence, the camelgirl

Pierres précieuses


Agonda, 20 mars

On a découvert une plage privée, avec d’énormes rochers dans la mer. C’est très beau. Nous dormons dans une hutte : les murs sont faits de bouse de vache, le plafond en bambou et en paille. Un matin, mon père a décidé de louer un scooter et on est allé magasiner dans une ville qui s’appelait Palolem. J’ai acheté une pierre semi-précieuse. J’ai adoré ma sortie en scooter, sentir le vent sur mon visage.

Victor, le géologue

La fête de Holi


Le 13 mars 2009

On est arrivé à Dharwad le 11 mars, après 17 heures de train et 5 heures de route et une crevaison sur un chemin vraiment horrible. L’hôtel est parfait. On a tous pris une douche et on a bien mangé.

Le lendemin matin, Babu nous emmène à Kalkeri school pour fêter la fête de Holy (fête des couleurs et du printemps). Géraldine nous conduit aux enfants dans la jungle. Les enfants nous sautent dessus avec plein de poudre de couleurs vives (jaune, rouge, rose fluo, vert et bleu pâle). J’en avais partout et c’était drôle. Après on est allé se baigner dans un petit lac boueux, puis on s’est douché dehors dans la douche-toilette de Jacques. On a dîné parterre sur des tapis entourés d’enfants, avec nos doigts. C’était très bon!

Victor, le coloré